La Maison Ravier à Morestel, inaugurée en 1992 a considérablement augmenté ses collections grâce à l’efficacité de sa directrice et de l’association des amis du musée (AMRA). C’est incontestablement là que vous verrez le plus d’œuvres du peintre.
Plusieurs musées conservent des œuvres de François Auguste Ravier en France et à l’étranger. Par définition, les musées conservent le meilleur. Du vivant de Félix Thiollier (1842-1914) chargé de la liquidation de l’atelier en tant qu’exécuteur testamentaire de l’artiste, et conjointement avec la famille Ravier, ils ont établi une politique de dons (cf onglet la succession et les dons), des plus beaux tableaux, aquarelles ou dessins, représentatifs de l’art de Ravier aux musées du Louvre, du Luxembourg, du Petit-Palais et de la Ville de Paris entre 1905 et 1909. .
Il en a été de même pour les musées régionaux: Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Le Puy en Velay.
Paul Jamot, plus tard, directeur du musée de Reims alors qu’il est conservateur au Louvre et collectionneur notoire, se prit de passion pour Ravier au contact de Félix Thiollier ; en véritable connaisseur il assembla judicieusement des toiles représentatives de l’œuvre de Ravier et les a réparties par legs lors de sa succession entre le Louvre, Londres, et le musée de Reims dans les années 1920-1930.
Enfin, dans les années 1969-1970, Emma Thiollier (1875-1973), fille de Félix Thiollier, a vendu une dizaine d’œuvres (grâce à l’intermédiaire de Messieurs Michel Laclotte et Bruno Foucart alors conservateurs au Louvre), désormais répartis dans divers musées de province français.
Ajoutons à ceux-là l’Institut Néerlandais à Paris et notons que le musée Paul Dini de Villefranche-sur-Saône soutenant efficacement la peinture régionale fait régulièrement l’acquisition de tableaux des peintres locaux de 1850 à nos jours.
À l’étranger, nous trouvons des œuvres de Ravier exposées, ou dans les réserves, en Italie à Turin; aux États-Unis à Washington, Cleveland, Dallas, en Angleterre à Cambridge et à Londres.
En chiffres : À ce jour, 29 musées conservent des œuvres de Ravier en France ! Soit environ 175 œuvres réparties dans des musées, sans compter ceux de la Maison Ravier.
Regrets : Actuellement, l’on peut considérer que l’œuvre de Ravier est bien représentée dans les musées français, mais regretter que ce soit toujours de façon marginale. On peut raisonnablement attribuer cette démarche aux petits formats qui caractérisent son activité artistique, ce qui rend moins spectaculaires les tableaux à l’accrochage…
Des collectionneurs remarquables, épris de Raviérite selon l’expression de Paul Jamot se sont passionnés pour détenir des aquarelles et huiles caractéristiques de l’art de Ravier.
Nous pouvons citer dans un ordre géographique les collectionneurs repérés dans la correspondance :
À Paris : Edmond Dionys du Séjour, Adrien Mithouard, Camille Benoit, Henri Rouart, Mr Bertin-Mourot, Georges de Traz, Léonce et Paul Rosenberg, Gaston Palewski, Mr Panhard, Etienne-Prosper Berne-Bellecour…
À Reims : Georges Charbonneaux, Emile Charbonneaux, Mr Goerg, Mr Hoblot, Paul Jamot, Henri Lanson, Mr Lelarge, Mr Roussel, Henri & André Warnier ;
À Grenoble et en Dauphiné: Louis Laforge, Prosper Servonnat, Dr. Traversier, Marcel Reymond, Maurice Champavier;
À Lyon : Edouard Herriot, André Chagny, Emile Charvériat, Stanislas-Emile Roux, Alphonse Germain, Henri Germain, Léon Tripier, Gabriel de Magneval, Edouard Aynard, Joseph Gillet…
À Saint-Etienne et Roanne : Charles Beauverie, Félix Thiollier, Emma Thiollier, Jean Guitton, Joseph Déchelette, Camille Benoit, Émile Noirot, Sébastien Mulsant, C.P. Testenoire-Lafayette…
À l’étranger : Turin, Clemente Pugliese, Ernesto Spurgazzi, Marco Calderini ; à Milan : Guiseppe Carozzi, Giovanni Torelli, et Arthur Tozzi ; à Londres, Sir Charles Walton ; aux USA Cleveland, Ohio : F.S. Lahm.