Hier dans une grande librairie renommée, l’Atelier Quillet à Loix en Ré, je tombe sur cet ouvrage magnifique et réputé « de mon temps » lorsque l ‘Internet n’existait pas…une bible pour les amoureux du paysage français du XIXe !
LES MAITRES DU PAYSAGE de François-Émile Michel, dit EMILE MICHEL (1828-1909)
Il était un peintre et critique d’art français, issu de l’École de Metz (qui fut un mouvement artistique de 1830 jusqu’à la guerre de 1870, où le mouvement décampera à Nancy. Les artistes sont de fervents admirateurs des peintres classiques Titien, Raphaël, comme de Rubens ou Rembrandt, ou Delacroix et les romantiques.)
(http://blogs57.over-blog.com/article-23415460.html)
Il a publié en 1906 un monument, une somme de 544 pages: « Les Maîtres du Paysage », des essais d’histoire de l’art, et de nombreuses biographies d’artistes du Nord et de Hollande. Il fréquentait beaucoup d’amis paysagistes et retrouve Ravier lors d’un séjour dans l’Ain ( Torrent de Cerveyrieux dans l’Ain))(https://www.musees-compiegne.fr/)
Émile Michel consacre aussi un grand article à François-Auguste Ravier dans la Gazette des Beaux-Arts :
Bord de Rivière dans la Bugey. Circa 1867, Hst marouflée sur bois, 31x38cm, cachet en bas à droite. Traces d’ovale sur les quatre coins de la toile. Coll. part. CBT
GAZETTE DES BEAUX-ARTS, 1906, extraits :
« […] Au milieu d’une contrée dont il connaissait les moindres buissons, [Ravier] ne se lassait pas de faire des découvertes, et les coins où il était passé bien des fois lui réservaient encore des révélations inespérées. Jusqu’à la fin de sa vie, il conservait la pleine jeunesse de ses impressions. Déjà bien souffrant, il écrivait : « Hier à Belmont, dans un vulgaire bois de châtaigniers, j’ai vu un effet signé Titien-Diaz-Corot; ça ne peut pas se dessiner, c’est un fouillis; mais la couleur, le ciel, l’effet, jamais je n’ai vu ça. » l
[…] Il recourait à des coups d’audace et s’il arrivait que le travail se ressentît de ses violences, que des tons crus, heurtés, des rouges intempérants, fussent associés un peu brutalement entre eux, le plus souvent, au contraire, des modulations et des passages d’une délicatesse exquise s’alliaient à une grande franchise d’aspect.
[…] Quant à ses colorations, leur éclat, la hardiesse et la variété des harmonies auxquelles il atteint, elles font pressentir les impressionnistes, mais avec cette originalité très particulière qu’il reste toujours un dessinateur accompli ». (Émile Michel, 1906).
Inspiration inconsciente ou non … Félix Thiollier. Morestel, 1889. Tirage moderne d’après plaque14x18, Fonds Thiollier. Coll. part. CBT
François-Auguste Ravier, Bords de rivière (Séran ?), Bugey. Hst 38x20cm. Coll. part.
Christine Boyer Thiollier