Michel Laclotte

La France a perdu un homme au parcours exemplaire : Michel Laclotte, (1929 – 2021) qui est décédé au mois d’août 2021 à 91 ans, dans la discrétion des grands hommes.

Historien d’art et conservateur de musées il a dirigé le futur collectif du musée d’Orsay jusqu’à son ouverture, a été directeur du musée du Louvre en 1987 et pilota les travaux de transformation du Grand Louvre en soutenant les projets de la Pyramide voulus par le président Mitterrand. Tous les départements du Louvre sont alors gérés sous une seule autorité, aboutissant en 1992 à la forme administrative actuelle de l’institution : l’Etablissement public du Musée du Louvre (https://www.louvre.fr/l-etablissement-public) dont il occupa le poste de président-directeur jusqu’à sa retraite en 1994.

J’ai connu Michel Laclotte à l’âge de 20 ans lorsqu’il s’intéressa de plus près au peintre Ravier. L’exposition du musée de Reims de 1964 fut pour lui une révélation dira-t-il alors à Emma Thiollier en 1965 ; lors d’un déplacement à Saint-Etienne (Loire) en tant que conservateur à l’Inspection générale des musées de province, avant de devenir en 1967, chef du département des peintures du Musée du Louvre (sur nomination du ministre de la culture André Malraux), il était venu voir ma tante Emma Thiollier pour choisir une douzaine de tableaux de Ravier destinés aux musées de province. Mon père l’a reçu chez nous en juillet 1967, accompagné de Bruno Foucart, avec notre tante Emma âgée de 90 ans, je m’en souviens très bien… Et en septembre 1967 j’intégrais l’Institut d’Histoire de l’art de Lyon 2 sous la direction du professeur Daniel Ternois,  Monsieur Ingres !

Lien vers fichier site : Hommage_Michel_Laclotte.pdf

Mort de Bruno Foucart, historien de l’art et du patrimoine (lemonde.fr)

Ecoutez l’entretien de Michel Laclotte sur France Culture le 1/04/2011 :

https://www.franceculture.fr/emissions/hors-champs/michel-laclotte

En résonnance, ci-joint une missive d’Emma Thiollier adressée à  la fille de Georges Charbonneaux, Reims

Verrières par St Germain –Laval  Loire, 15 septembre 1965

Chère Madame,

            La rentrée des classes est un peu celles des parents et gd parents et je suppose que vous avez peut-être regagné Reims ?

            Je viens alors vous y souhaiter la bienvenue en vous disant comme le souvenir de vous et de vos chers parents est souvent avec moi – avec la gloire de Ravier dont la source est à Reims sans contredit.

            Vous avez sans doute appris qu’à la suite de  l’exposition si merveilleusement organisée à Reims, monsieur Laclotte a obtenu l’achat d’œuvres de Ravier dans les principaux musées de France ? Arras, Brest, Evreux, Moulins, Caen, Bordeaux, Lyon ont maintenant Ravier dans leurs musées et nous ne saurions oublier les visites enthousiastes à Paris (dans notre petit appartement de la rue de Grenelle 27) de monsieur Charbonneaux et de monsieur P. Jamot  à chaque arrivage de nouvelles aquarelles ou peintures que le fils de Ravier adressait à mon père à l’intention de ses admirateurs. Etant abonnée à l’Argus, je continue à recevoir  des coupures de journaux  et revues concernant Ravier. Le succès de Reims et des organisateurs de l’exposition continue et vient renouveler la reconnaissance que Ravier doit à Reims. […] Chère Madame et cher monsieur croyez à ma fidèle amitié,  Emma Thiollier.

C.B.T., octobre 2021